On dit le CD en perte de vitesse, voir en fin de vie... Il faut reconnaître que s'il y a un domaine où il ne pourra jamais égaler le vinyle, c'est bien celui de la pochette, pour la qualité du son je n'en parle même pas!
En 1973 Jose Feliciano a sorti un vinyl un peu particulier, avec une pochette " à trous" qui va donner quelques idées à certains, l'albums s'appelle compartments:






Le concept est simple, une pochette cartonnée trouée derrière laquelle on glisse une sous-pochette ou un insert avec une image.
C'est à partir de cette idée que naîtra la pochette la plus chère de l'histoire du rock. Elle servira d'écrin à l'un des plus beaux albums d'un groupe aimé sur ce forum: Led Zeppelin. Vous avez reconnu la pochette dont on parle, c'est bien Physical Graffiti, avec l'incontournable kashmir...

Les fenêtres de l'immeuble représenté sont découpées afin de permettre la vision de l'insert, ou des deux sous-pochettes présentes, ce qui représente six possibilités différentes pour habiller la pochette. Ci-dessus l'insert avec l'inscription en rouge indiquant le nom de l'album.
Les deux immeubles représentés ne sont pas anodins, ils sont situés aux 96 et 98 de la rue St. Mark's Place à New York. Ils ont servi de décor au clip des Rolling Stones "Waiting on a Friend". Mick Jagger s'est posté sur les marches de gauche, le 2 juillet 1981.
Voici la photo réelle de l'immeuble:




L'immeuble n'a pas changé, en bas à droite, au sous-sol il y a un magasin de vêtements d'occasion qui porte le nom de l'album...

Aux fenêtres on peut apercevoir quelques célèbrités, Elizabeth Taylor en Cléopatre, Marcel Duchamp, Buzz Aldrin, Marlene Dietrich, Laurel & Hardy, Charles Atlas, Jerry Lee Lewis, King Kong, Buster Crabbe (Flash Gordon), la vierge Marie, Lee Harvey Oswald, le couronnement d'Elizabeth II (sur les quatre coins inférieur droit), une scène du Magicien d'Oz, etc. Egalement Peter Grant et les membres du Zep, dont certaines photos prises par Roy Harper au Hyatt Hotel (renommé "Riot House" après le passage du groupe...) de Los Angeles en 73 les montrent déguisés en drag queen. On raconte que les zeps voulaient faire une blague à George Harrison avec qui ils devaient diner, mais qu'ils se sont trouvés bien embarrassés lorsque celui-ci est arrivé avec Stevie Wonder qui, ne sachant pas ce qu'il se passait, a cru qu'on lui faisait une blague parce qu'il était aveugle...

(liste trouvée sur le Net...)



Au japonon peut trouver cet extraordinaire mini album replica:



Plusieurs vues différentes:

ouaw, quelle culture cush ! ! !

vraiment très interessant en tout cas ! ! ! merci ! . . .

Merci had, mais c'est surtout de la recherche et de la mise en forme, car tout est déjà dans les livres ou sur le net, mon apport est tout petit...
mais c'est vrai que j'aime bien les chopettes!

Merci pour ces infos supplémentaires, quand je pense aux désirs de Jimi concernant la pochette, c'est le grand écart entre l'innocence et la loi du profit...

oui exact ! Sur ma reedition d'electric ladyland ya un livret a l'interieur ou les lettres de jimi sont publié (là où il dit quelle photo mettre, the letter full of mirror pour le gatefold... très interessant).

Hé hé , très intéressant...
C'est un CD ?
Tu ne pourrais pas les mettre en plus grand sur le fofo, car à la décharge de la maison de disque, il faut reconnaître que les indications de Jimi sont un peu confuses...

Que d'informations intéressantes !! Merci encore les gars !! Grace à vous je suis un peu moins...con Enfin, concernant la musique

Merci pour tes encouragements Thierry...

oui, car comme disait Brassens, "quand on est con, on est con"....

désolé thierry, c'est pour de rire!...

J'avais compris Et d'ailleurs j'adore Brassens..

D'ailleurs Brassens nous offre la parade:

Dès qu’on est plus de trois,
On est un’ band’ de cons.
Bande à part, sacrebleu !
C’est ma règle et j’y tiens.

Brassens, vieux solitaire, mais... "les amis d'abord"!

"Nous ne sommes là que pour l'argent"

Curieux slogan pour un album, mais nous sommes en compagnie de l'iconoclaste, du génial Frank Zappa, au cours des années 67 et 68 qui verront l'éclosion de l'extraordinaire "We're only in it for the money". C'est le troisième LP des Mothers of Invention, toujours aussi corrosif, Zappa s'attaque aux travers de la société, mais cette fois-ci il cible aussi les tenants de la contre-culture, les hippies et leurs contradictions ainsi que leurs rêves sans doute naïfs.
C'est l'un des premiers concept-album du rock, d'ailleurs sur l'édition originale on ne voit pas d'espace entre les morceaux pour les séparer, ils s'enchaînent sans rupture visible. Tout est écrit, pas d'impro, le travail est léché et le résultat à la hauteur.

Voici la pochette:

La voici, entièrement ouverte:



On reconnaît à gauche Frank Zappa avec les Mothers à ses côtés.
Voilà qui rappelle l'intérieure d' une autre pochette, beaucoup plus célèbre!



Eh oui! Tout à son projet de concept album Zappa aligne le Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles, la parodie n'est pas méchante, mais Verve, la maison de disque des Mothers a vent que Paul Mc Cartney n'apprécie pas la caricature, alors afin d'éviter les problèmes, la partie intérieure sera à l'extérieure et vice versa:
ce qui donne dans la pochette intérieure:



On peut reconnaître, en plus des Mothers, Jimi Hendrix ainsi que leur producteur... Voici la vraie:

Oui c'est cet album qui pastiche la pochette du sgt pepper des beatles !
D'ailleurs l'espace des chansons que tu évoques est semblable a ce sgt pepper ( c'est le cas en tous cas pour la version mono uk ) si je m'abuse

Pour parfaire le pastiche il est aussi prévu de fabriquer l'insert avec les découpages:





Ah ah! La moustache de Zappa!


On notera aussi qu'Eric Clapton est noté dans les participants alors qu'il ne joue sur aucun titre...
Cette bonne blague aura tout de même retardé la sortie de l'album de quelques mois. Ce disque reste musicalement exceptionnel, malgré les années qui ont passé, il fait partie de ceux qu'on peut sans risque glisser dans sa discothèque idéale, toutefois "Overnite sensation" et "Zoot Allure" sont des portes d'entrée plus faciles à la musique du grand Frank Zappa.

Tout à fait exact, Bravo à toi!

Ben merci à toi surtout pour cette magnifique présentation de cet album dont je connaissais pas le contenu !
Surtout j'ignorais qu'il y avait un innercut dedans

moi je dis

haha j'avais eut vent de ce pastiche qui m'avait bien fait rire d'ailleurs, surtout la moustachde de zappa dans l'insert.

Pour en revenir à jimi c'est dans mon edition vinyle.

<vinyl id='12189#bokacola#1#711'/>

WANTED! Atmosphère western et cow-boys pour l'album de Mason Proffit au titre percutant. C'est un groupe qui n'a pas eu la notoriété des Byrds ou du Buffalo Springfield, mais qui pourtant a pesé dans l'élaboration du Country - Rock. Si sa renommée ne dépasse pas le cadre des connaisseurs ou des spécialistes c'est essentiellement dû au label qui a produit le groupe, loin des majors et des grosses compagnies, il avait alors déjà les caractéristiques des petits labels indépendants. Mais les Eagles citeront souvent Mason Proffit comme leur principal source d'inspiration. C'est donc un folk-rock d'excellente facture qui nous est livré là. Le disque a été conçu de 1969 et prend ouvertement un parti-pris politique contre la politique de Nixon et la guerre du vietnam. Le propos est engagé.
Petit matin calme, la pochette nous présente en contre-jour quatre individus réunis autour d'un bivouac, le grain est épais; les personnages se découpent sans qu'on ne puisse rien lire sur leurs visages, l'un est à cheval, un autre, debout tient un lasso entre ses mains:




L'atmosphère est assez mystérieuse pourtant seuls les possesseurs de la première édition de 1969 pourront comprendre la raison de tout cela, car l'explication est au verso... pour des raisons qui ne nécessitent pas d'explication la pochette ne sera jamais plus éditée sous cette forme, le verso sera foudroyé par la censure !
Parmi les chansons qui composent l'album on remarquera Stewball, un titre qui sera repris avec succès, dans notre beau pays par Hugues Auffray qui adaptera assez fidèlement les paroles, pour ceux qui connaissent ça décrit assez bien l'ambiance de ce magnifique disque. Mais c'est un autre titre qui nous intéresse ici, car il est la clé pour la compréhension de la pochette, il débute la face deux et se nomme Two Hangmen, un récit qui raconte l'histoire étonnante de deux bourreaux, l'un devant pendre l'autre car :"Il avait accroché le mauvais homme plusieurs fois, alors maintenant il reprend espoir", puis, plus loin: "J'ai tiré le levier, mais avant qu'il ne tombe j'ai coupé la corde", bref, l'histoire finit mal les deux bourreaux seront pendus...Voici la pochette avec le verso:

On reste pendu à tes posts cush
Encore..

ça dépend si j'ai le temps!

On l'a vu plus haut la discographie Française de Jimi Hendrix montre des aspects intéressants. Pas pour la qualité sonore de ses enregistrements, ils sont très corrects mais on préfèrera naturellement les originaux, mais pour la réussite incontestable des pochettes, notamment pour les 33 tours. Nous sommes au milieux des années 70, un peu avant la fin de l'âge d'or du rock, un autre phénomène prend forme à cette époque: la bande dessinée, jusque là cantonnée au monde des enfants, se libère et s'ouvre aux adultes. Sous l'impulsion de Pilote, de nouveaux titres apparaissent, Métal Hurlant, L'écho des Savanes, (A suivre) etc. Dans l'air du temps, les Editions Barclay ont alors une idée géniale, confier l'illustration de pochettes à la fine fleur de la bande dessinée française, c'est ainsi qu'apparaîtront dans les bacs l'intégralité des enregistrements de Jimi Hendrix, réédités et parés d'une pochette souvent magnifique et qui encore aujourd'hui attire les collectionneurs.

Le premier double album de cette série à succès sera confiée à Moebius ( alis Gir ou Giraud, le dessinateur de Blueberry). On reconnaît l'univers décalé de Moebius dans lequel s'incruste Jimi Hendrix, dessiné d'après photo. Ce premier volume éditera les deux premiers albums de la discographie officielle de Jimi Hendrix:



Le second volume concernera Electric Ladyland, le chef d’œuvre absolu. On confie la tache à Philippe Druillet qui réussit une pochette extraordinaire, peut-être la plus belle de cette extraordinaire série...



Pour le volume trois on conservera l'ordre chronologiques des éditions, Band of Gypsys le seul live officiel et The Cry of Love, l'album sur lequel travaillait Jimi avant qu'il ne décède. Le dessin de la pochette sera confié à Solé, encore une magnifique réussite!



Pour le quatrième volume on va puiser dans les réserves des Editions Polydor et confier l'illustration de la pochette à Patrice Leroy, photographe publicitaire. On exhumera donc, Hendrix in the West et War Heroes.