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Neil Young

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 14/05/14 à 18:11
Pour en revenir à l'actualité de Neil Young, son nouvel album "A Letter Home" vient de sortir:

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Il sort en trois format: CD, Vinyle et version luxe (très cher 130 €). L'album de reprises enregistré sous la houlette de Jack White fait polémique. La qualité du son fait problème. Jack White a en effet remis au goût du jour un procédé de 1947 qui permet d'enregistrer directement l'album en une prise, dans une sorte de cabine téléphonique:

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Pour se faire sa propre idée un morceau de Bert Jansch:



Si tu as 130 €, précommande sur le site du "loner":

Version luxe

CE BOX SET EN EDITION LIMITE COMPREND
• 1 VINYLE STANDARD 33TOURS
• 1 VINYLE AUDIOPHILE 33TOURS “PRISE DIRECTE DE LA CABINE”
• 6 VINYLES 45TOURS TRANSPARENTS
• 1 CD STANDARD
• 1 DVD
• 1 LIVRET DE 32 PAGES FORMAT VINYLE
• 1 CARTE DE TELECHARGEMENT DE L’ALBUM EN DIGITAL EN VERSION AUDIOPHILE 'PRISE DIRECTE DE LA CABINE'



Non Connecté deadkan
Inscrit le : 09/09/13
Membre Disque d'Or
1168 messages
Posté le 15/05/14 à 12:04

vinylomatic a écrit :
(citation)


Pas mal

Ouais j'ai vu ça. Il y a quelques exemplaire sur Discogs. Si ma mémoire est bonne les exemplaires en ventes ont tous un prix avec 3 chiffres

Le double LP de Dead Man se trouve facilement à 35/45€, par contre j ai vu qu'il y avait aussi une version avec un seul LP , d'où ma question.... c'est quoi la différence entre les 2 ex? (ne me dite pas "ben un LP en plus :lol

Non Connecté ludovico
Inscrit le : 27/01/13
Membre 33t
299 messages
Posté le 15/05/14 à 13:58

deadkan a écrit :
(citation)

Le double LP de Dead Man se trouve facilement à 35/45€, par contre j ai vu qu'il y avait aussi une version avec un seul LP , d'où ma question.... c'est quoi la différence entre les 2 ex? (ne me dite pas "ben un LP en plus :lol


Non la version officielle se vend bien au-dessus de 100€ http://www.discogs.com/Neil-Young-Dead-Man-Original-Motion-Picture-Soundtrack/release/420789

C'est la version pirate qui se trouve pour moins cher (et encore vraiment trop cher vu que c'est un pirate).

Non Connecté rockit
Inscrit le : 07/08/13
Membre Disque Platine
1506 messages
Posté le 16/05/14 à 11:27

cush a écrit :
Pour en revenir à l'actualité de Neil Young, son nouvel album "A Letter Home" vient de sortir:

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Il sort en trois format: CD, Vinyle et version luxe (très cher 130 €). L'album de reprises enregistré sous la houlette de Jack White fait polémique. La qualité du son fait problème. Jack White a en effet remis au goût du jour un procédé de 1947 qui permet d'enregistrer directement l'album en une prise, dans une sorte de cabine téléphonique:


C'est vrai que c'est un peu bizarre, ça fait des années qu'il cherche un système d'encodage haute performance avec un minimum de compression, pour finalement s'en retourner vers l'un des moyens les plus archaïque d'enregistrement... pourquoi pas des cylindres en carton aussi . Nan mais blagues à part, on s'en fout peu... ce qui compte c'est la qualité des compos et leur interpretation. Le génie de Neil Young c'est un peu tarit de nos jours. Tu a pu l'écouter? un avis sur la question?


thundercrack a écrit :
[...] Neil young interprète un plus qu'approximatif "Born in the USA", fausses notes et tout le toutime mais il y croit
La remarque de Springsteen lors de son discours est géniale : "J'ai adoré la version de Born In the USA par Neil, c'était grunge !!"

Meme si j'aime quelques morceaux de Neil Young, je ne suis pas fan du tout... une que j'aime beaucoup reste "rockin' in the free world" tout bonnement superbe !


Ca me rappel la fois ou, plus jeune, j'écoutais Ummagumma de Pink Floyd et mes parents mon fais remarqué qu'il y avait pleins de fausses notes. C'est là que j'ai compris que les fausses notes, utilisés à bon escient, font partie intégrante de la musique que j'aime... en fait ça s'appel la dissonance, et c'est bien bon... y a qu'à écouter Sonic Youth et leurs guitares désacordées, triturées au tournevis pour ce rendre compte que les fausses notes : ça n'existe pas

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 16/05/14 à 20:51

rockit a écrit :


C'est vrai que c'est un peu bizarre, ça fait des années qu'il cherche un système d'encodage haute performance avec un minimum de compression, pour finalement s'en retourner vers l'un des moyens les plus archaïque d'enregistrement... pourquoi pas des cylindres en carton aussi . Nan mais blagues à part, on s'en fout peu... ce qui compte c'est la qualité des compos et leur interpretation. Le génie de Neil Young c'est un peu tarit de nos jours. Tu a pu l'écouter? un avis sur la question?


Ca me rappel la fois ou, plus jeune, j'écoutais Ummagumma de Pink Floyd et mes parents mon fais remarqué qu'il y avait pleins de fausses notes. C'est là que j'ai compris que les fausses notes, utilisés à bon escient, font partie intégrante de la musique que j'aime... en fait ça s'appel la dissonance, et c'est bien bon... y a qu'à écouter Sonic Youth et leurs guitares désacordées, triturées au tournevis pour ce rendre compte que les fausses notes : ça n'existe pas


Je n'ai pas écouté l'album, juste ce que l'on peut glaner sur le net, mais j'ai commandé le Vinyle. Avec Neil Young il faut s'attendre à tout, mais généralement la qualité est au rendez-vous, c'est pourquoi j'écouterai l'album avec attention.
Pour ce qui est des fausses notes je suis d'accord avec toi: elles n'existent pas pourvu que les notes jouées soient irremplaçables. Le maître en la matière est Thelonious Monk qui bâtit ses mélodies avec des architectures de fausses notes inouïes, inattendues et pourtant parfaites... Un équilibre autistique génial!

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 20/12/14 à 18:09
En cherchant bien en ce moment on peut trouver assez facilement ces vinyles non officiels de Neil Young. C'est la retransmission d'un concert "live at The Cow Palace de San Francisco, du 21 Novembre 1986". La première mouture de ces enregistrements date de 1991 sur un enregistrement pirate distribué par "The Swingin' Pig" sous la forme d'un double CD appelé "prisonners of rock'n roll". Depuis on peut trouver l'enregistrement sous divers formats. Le double CD bien entendu, mais aussi sous la forme d'un coffret triple vinyle, ou encore de deux doubles vinyles. Il existe aussi des variations un peu ridicules de couleurs, il faut se soumettre à la mode.
Il n'est pas du tout sûr que la qualité du son soit meilleure sur quatre vinyles plutôt que sur trois, c'est pourquoi j'ai choisi le coffret, son seul défaut est d'être assez volumineux mais il inspire la confiance. Les trois vinyles sont regroupés à l'intérieur d'un livre qui s'insère dans le coffret par le côté, encore une fois la qualité de fabrication "made in UK" paraît très fiable. Chaque vinyle pèse 140 grammes et le coffret est limité à 1000 copies. On peut préférer la solution des deux double albums avec le concert réparti sur huit faces, cela semble moins onéreux.

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Côté musique c'est du bon Neil Young, il sort de l'anémique période Geffen et il en reste quelques scories (du moins à mes oreilles) l'équivalent d'une face sur les six est un niveau en-dessous (maudit synthé), mais avec Neil je suis très exigeant. On retrouve un bon paquet d'incontournables qui font bien plaisir, plus de deux heures de musique! Ce n'est pas indiqué mais bien entendu le Crazy Horse est bien là. Côté son, la qualité est bien présente, flatteur à l'oreille, peut-être même un peu trop "rond" mais je suis une teigne. Je conseille sans réserve l'achat aux amateurs qui de toute façon connaissent déjà une grande partie des morceaux.

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Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 21/12/14 à 10:46
Côté Neil Young, ça bouge encore...
Le dernier album Storytone est enfin disponible en vinyle, ça se passe sur le site officiel, mais attention aux dégats côté dépense (grrr !)
Il est fait mention d'une version " Vinyl + Litho Bundle " ce serait une version limité avec une lithographie au format 24X24 peinte par Neil Young (probablement ce que l'on voit sur la pochette mais ce n'est qu'une hypothèse). En tout cas au vu des tarifs il fait très fort en merchandising.
Attention seul le lien US de chez Warner semble actif quand on clique (ici c'est le bon):

Vinyle Storytone


Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 22/12/14 à 20:35
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Un petit retour vers 2003 et le concept album de Neil Young: Greendale. Il se présente sous la forme d'un coffret triple album, d'un 45 tours présent uniquement dans cette version. Un livret avec les paroles permet de suivre l'évolution de l'histoire si on a le niveau suffisant en anglais (ce qui n'est pas mon cas). Mais Greendale c'est aussi un film, un livre et une bande-dessinée. Le récit tourne autour de la vie d'une famille dans la ville la ville imaginaire de Greendale. L'atmosphère est assez étouffante, l'analyse socio-économique plutôt cruelle (un meurtre est d'ailleurs commis), et la préoccupation écologique très présente.
Musicalement on peut trouver quelques longueurs, la musique étant avant tout le support des textes, mais il y a cependant quelques perles, assez nombreuses même. On s'attache à la délicatesse de "bandit", la puissance de "be the rain" , le superbe "bringin' down diner" ou encore " sun green" . En fait plus on avance dans l'histoire plus les chansons se font fortes et inoubliables, notamment grâce à l'utilisation habile d'un mégaphone vers la fin de l'album. Les titres du 45 tours s'intègrent parfaitement dans l'histoire.
Au fait le Crazy Horse n'est pas au complet, il manque Frank Sampedro, Neil doit s'employer pour suppléer à la guitare...

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 22/12/14 à 22:49

Non Connecté killerbee
Inscrit le : 16/07/11
Membre Disque Platine
1568 messages
Posté le 23/12/14 à 10:27
merci pour le rappel, j'avais raté ça et c'était bien dommage!

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 23/12/14 à 12:03

killerbee a écrit :
merci pour le rappel, j'avais raté ça et c'était bien dommage!


Merci Killerbee, ton intérêt fait bien plaisir !

Je continue ma petite exploration dans la discographie de Neil Young avec un disque qui est passé relativement inaperçu, étant même parfois considéré comme mineur. Paru en 1996 Broken arrow mérite t-il d'être à ce point snobé?
En tout cas la pochette est superbe et le verso vaut le recto, elle n'est pas gatefold (version US) et contient les deux albums avec un insert parsemé de petites écritures (les paroles etc...).

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Bonne nouvelle, c'est un album avec le Crazy Horse et, au jeu des mille facettes de Neil Young, les plages avec le Crazy sont parmi mes préférées. On a souvent qualifié Neil comme étant l'un des pères du grunge, un son un peu crasseux qui verse dans le lo-fi, c'est le cas ici avec les guitares saturées, la rythmique un peu lourde. Les trois premiers titres sont superbes (Big time, Loose change et Slip away), une courte rupture dans le style avec Changing Highways (un ton au-dessous) et Scattered plus mélodieux et aéré.

Le second album débute par deux titres plus intimistes ( le très beau Music arcade) et la face trois se termine par un enregistrement live, ambiance "club", public bruyant, prise de son éloignée, rythmique lourde: c'est une reprise de "Baby What You Want Me To Do" de Jimmy Reed, un clin d'oeil de la part de Loner aux origines, aux racines, tant pour ce qui est de la forme, ambiance, chaleur du public et proximité que du fond, car tout vient de là...

On le voit c'est un album un peu fourre-tout mais sans réelles faiblesses, pour ma part malgré qu'il n'y ait pas d'unité de ton, je le trouve très attachant.
Hmmm... pour les amateurs de vinyle il y a un bonus qui occupe la quatrième face, "Interstate" un superbe titre, encore du Neil Young au très haut niveau, le seul hic c'est que le vinyle s'échange au prix fort.

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Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 23/12/14 à 12:05
Une version you tube au son (hélas) un peu gâché par l'abondance du souffle.

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 23/12/14 à 12:06

Non Connecté jerem
Inscrit le : 08/09/14
Membre maxi 45t
149 messages
Posté le 23/12/14 à 12:58
Chouettes présentations d'un artiste que je vénère et donc j'ai la majorité des albums : en vinyls pour les plus anciens et en CD pour les plus récents.

Parmi les albums moins "classiques" j'adore "Silver and Gold" du début des années 2000 où il n'y a rien strictement rien à jeter.

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 23/12/14 à 15:04

jerem a écrit :
Chouettes présentations d'un artiste que je vénère et donc j'ai la majorité des albums : en vinyls pour les plus anciens et en CD pour les plus récents.
Parmi les albums moins "classiques" j'adore "Silver and Gold" du début des années 2000 où il n'y a rien strictement rien à jeter.


Album intéressant en effet, ce qui frappe d'abord, c'est la pochette. Comme souvent avec Neil Young les règles de la composition graphique sont bousculées, ignorées voire même totalement prises à contre-pied comme sur celle-ci où une image fortement pixelisée est choisie pour attirer le chaland...

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C'est l'album qui suit chronologiquement Broken arrow, mais quatre années sont passées, autant dire une éternité. Entre temps Neil Young est allé rejoindre Crosby, Stills & Nash pour une reformation un peu ratée. Dans la foulée il ne va cesser de repousser le projet de son album solo et abandonner quatre chansons prévues pour être sur Silver & Gold au profit du Looking Forward de CSN&Y.

Il va lui falloir recomposer, mais dans ses valises il possède le titre "Silver & Gold" qu'il joue sur scène mais qu'il n'avait pas encore enregistré, faute d'arriver à une interprétation suffisamment forte et aussi "Razor Love" qui date de 1987. Ces deux titres sont les plus réputés de cet album tout en rondeur et délicatesse, dans la lignée d'Harvest moon" ou de "Hawks & Doves".

Une série de belles interprétations de douces ballades lorgnant vers le country s'enchaînent les unes après les autres comme autant de perles formant un collier. Sur Red Sun Neil Young s'offre même des choristes de luxe: Emmylou Harris et Linda Ronstadt ! Les musiciens associés à l'album sont d'ailleurs tous des pointures (Ben Keith, Spooner Oldham...) et comme dit jerem "il n'y a rien à jeter".

A titre personnel ce n'est toutefois pas le Neil Young que je préfère, je le préfère rock entouré du Crazy Horse, moins lisse et moins poli, plus sauvage et débridé. Mais bien entendu il n'est pas de vérité en ce domaine, juste des sensibilités et c'est très bien qu'il en soit ainsi.

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 23/12/14 à 15:48

Non Connecté jerem
Inscrit le : 08/09/14
Membre maxi 45t
149 messages
Posté le 23/12/14 à 16:52
Très bonne analyse

J'apprécie tout autant le Loner en acoustique qu'avec Crazy Horse.

Je trouve aussi On the Beach et Tonight's the night fabuleux.

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
Membre Disque Diamant
3276 messages
Posté le 23/12/14 à 20:08

jerem a écrit :
...

Je trouve aussi On the Beach et Tonight's the night fabuleux.


Un peu avant il y avait "Harvest", une véritable bombe lors de sa sortie !

Non Connecté cush
Inscrit le : 18/02/11
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Posté le 24/12/14 à 06:44
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"Are you passionate?" paraît en 2002 sur Vapor Records. Il se caractérise de plusieurs façons, tout d'abord par le groupe qui accompagne Neil: rien moins que "Booker T. & the MG's", le groupe qui officiait derrière le grand Otis Redding. Seconde caractéristique, sur le titre "Goin' home" c'est le Crasy qui prend le relais. Troisième caractéristique, il contient un hommage au "11 septembre", le jour où les Etats-Uniens se sont sentis vulnérables. Enfin, quatrième caractéristique, c'est l'un des albums les plus descendu par la critique.
Alors faut-il réhabiliter "Are you passionate?"

Personnellement j'aime beaucoup les albums de Booker T.& the MG's, c'est toujours avec délice que je me plonge dans leurs albums de la fin des années 60, même les reprises les plus commerciales sont douces à mes oreilles:


Je ne saurai trop vous les recommander...
Mais qu'en est-il de leur prestation sur cet album-ci ? Le mariage entre le Rhythm' blues et le rock poisseux de Neil est-il réussi? La réponse est mitigée, en partie seulement pourrait-on dire. La section rythmique est bien entendu irréprochable, mais un peu trop carrée, un peu trop "ligne claire" pour notre rockeur ombrageux. Et puis surtout il y a le titre "Goin' home" avec le Crazy qui déferle en début de face trois et qui écrase tout sur son passage, un titre sublime et ravageur digne du meilleur Neil Young, neuf minutes où Neil nous transporte dans le souffle épique d'une furieuse épopée. Ce seul titre justifie l'achat de l'album, mais ensuite la chute est rude...

"Let's roll" est l'hommage du Loner au victimes du 11 septembre, malheureusement il sombre dans la caricature et l'ensemble est un peu balourd. Un album un peu maladroit donc, mais pas le naufrage souvent décrit, sauvé par quelques bons titres en compagnie de Booker T.& the MG's (Mr. Disappointment, She's a healer, You're my girl...) et un indispensable, l'énorme Goin' home.

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Non Connecté cush
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Posté le 24/12/14 à 06:45

Non Connecté cush
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Posté le 24/12/14 à 17:38
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Un album de 2006 enregistré en trois jours, un pamphlet à charge contre George Bush et sa politique au Moyen Orient, Neil se souvient qu'il a écrit "Ohio", qu'il a été militant pacifiste, jeune hippie écologiste et contestataire. Il glisse rapidement, d'un coup de balai sous le tapis, le soutien qu'il a autrefois apporté à Ronald Reagan et se montre impitoyable face à Bush junior. Tant mieux, l'Amérique suffoque: les mensonges, les guerres du pétrole, la corruption, les massacres et la torture une bible à la main...
Neil se lève et accuse. Il mène au combat une armée conséquente, cent choristes l'entourent et figurent le peuple qui se lève le poing levé, marchant derrière la bannière emmenée par une trompette guerrière, chacun compte et aucun des noms ne sera oublié sur le livret d'accompagnement.

L'album démarre cependant assez mollement, les deux premiers titres sont mous du genou, les mélodies assez quelconque, on s'inquiète.
A tort, l'album décolle à partir du troisième titre "The Restless Consumer" et "Shock And Awe" le feu des guitares embrase l'atmosphère et nous voilà emportés dans un brûlot incandescent. La face deux continue sur cette belle lancée, sur "Let's Impeach The President" Neil attaque Bush de front et le confronte à ses propres paroles, son hypocrisie religieuse et son mépris de la population noire, dans une sorte de prémonition il évoque textuellement la possibilité que ce soit une femme ou un homme noir qui devienne le leader de ce pays !
Retour au calme et à la douceur pour un titre dédié à l'évocation d'un ami de Neil mort au combat "Roger And Out". L'album eût pu s'arrêter là et je l'aurais préféré...
Dans une sorte de revendication un peu lourdingue, Neil se croit obligé d'incarner la "véritable Amérique" avec ses valeurs portées en étendard. Le canadien se lance dans un hymne patriotique à la gloire de son pays d'adoption qui clôt l'album d'une façon qui m'incite systématiquement à zapper le dernier titre, pour rester sur un grand souvenir.
Un bel album donc, avec malgré tout quelques petites faiblesses... En conclusion on retrouve un Neil Young toujours ambivalent: quelques temps plus tard il se détachera de cet album. On ne sait trop où s'arrête la sincérité et où commence le calcul, en tout cas il a su porter magnifiquement la voix d'une Amérique fière et rebelle !

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Non Connecté cush
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Posté le 24/12/14 à 17:47

Non Connecté cush
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Posté le 24/12/14 à 17:48

Non Connecté cush
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Posté le 25/12/14 à 07:20
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Living with war: in the beginning seconde version de l'album proposée au public un peu plus tard. Mais que s'est-il passé? L'enregistrement de l'album avait nécessité neuf journées de studio aux côtés de Chad Cromwell à la batterie, Rick Rosas à la basse et Tom Bray à la trompette, soit une partie des musiciens qui l'ont accompagné entre 1988 et 1989 lors des enregistrements de This note's for you et Freedom. Ensuite Neil s'était rendu à L.A. pour enregistrer le fameux chœur Gospel, figurant la masse de la foule. Mais voilà, certains avis le touchent et Neil est parfois versatile, il décide d'offrir au public une autre version de l'album, plus brute, expurgée du fameux chœur, en revanche il maintient les parties de trompette (que l'on pourrait juger parfois un peu lourde). La démarche est singulière, on peut penser au let it be naked des Beatles mais un grand nombre d'années séparaient les deux versions et la démarche était solitaire, portée par le seul Paul. Certains y verront un objectif essentiellement commercial: les complétistes achèteront forcément! Pour ma part je crois à la sincérité de la démarche artistique orchestrée par le Loner, le public jugera.

A mon avis la décision de supprimer les chœurs ne se justifie pas de la même façon sur tous les morceaux. Tel qu'il se présente ici l'album porte une démarche artistique cohérente, on a voulu épurer le propos pour augmenter l'impact des chansons. A ce jeu Neil devrait jouer seul avec sa guitare la plupart du temps si l'on pousse à l'extrême le concept, d'ailleurs c'est ainsi que certains le préfèrent...
Le premier aspect positif de cette version c'est la disparition du titre "America the beautiful", je n'insiste pas. On peut également préférer la version des deux premiers titres, rien d'évident cependant, les parties de trompette, souvent un peu trop "propres" me semblent plus dispensables. La disparition des chœurs me semble plus justifiée sur "Let's impeach the president" qui gagne en force et en puissance. Je reste donc attaché à la première version de l'album que je conseillerai plutôt, tout en appréciant également cette version-ci.

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Non Connecté cush
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Membre Disque Diamant
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Posté le 25/12/14 à 07:21



"Let's Impeach The President"

Let's impeach the President for lying
And misleading our country into war
Abusing all the power that we gave him
And shipping all our money out the door

Who's the man who hired all the criminals
The White House shadows who hide behind closed doors
They bend the facts to fit with their new stories
Of why we have to send our men to war

Let's impeach the President for spying
On citizens inside their own homes
Breaking every law in the country
By tapping our computers and telephones

What if Al Qaeda blew up the levees
Would New Orleans have been safer that way
Sheltered by our government's protection
Or was someone just not home that day?

Flip - Flop
Flip - Flop
Flip - Flop
Flip - Flop

Let's impeach the president for hijacking
Our religion and using it to get elected
Dividing our country into colors
And still leaving black people neglected

Thank god he's cracking down on steroids
Since he sold his old baseball team
There's lots of people looking at big trouble
But of course our president is clean.

Thank God
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